La Société Hippique Française emmêlée dans l’organisation des élections en Aquitaine !

 

 
Comme l’écrit Pierre Ader, juriste et Anne Bernard Comparat, épouse de juriste :
 
Comment peut-on encore en France en 2012 rédiger de tels statuts associatifs et organiser ainsi des élections ?
 
Venant d'un organisme national reconnu d'utilité publ, la Société Hippique Française, maison mère du cheval et poney de sport, c'est ahurissant !
 
1. La liste des électeurs comporte de nombreuses erreurs ; certains éleveurs ayant été oubliés et d’autre n’ayant jamais fait naître de chevaux ou poneys de sport en 2009, 2010 ou 2011 !
 
2. Aucun calendrier officiel n’a été donné pour la publication des candidatures qui doit bien entendu intervenir avant l’envoi des bulletins de vote !
 
 
 
3. Il n’est pas précisé comment ce présentera ce bulletin de vote !
 
4.    Rien n’apparait sur les professions de foi des candidats !
 
5. Comment le conseil d’administration d’une association représentant la SHF, elle-même reconnue d’utilité publique, pourrait refuser une candidature répondant aux critères exigés pour faire partie de l’association de façon ‘’discrétionnaire’’ (article 5). Alors qu'il semble au contraire que tout refus d’adhésion devrait être motivé comme il est prévu pour la radiation d’un membre.
 
6. Comment le président ou le conseil d’administration d’une association membre peut-il être propriétaire des voix des membres de sa propre association comme stipulé à l’article 8 (« Chaque membre actif associatif dispose d’un nombre de voix égal au nombre de ses adhérents … Il désigne ses représentants à l’AG qui peuvent être porteurs de chacun 15 voix maximum »). Ce système revient à donner la voix d'un membre d'une association à son président ou à son conseil d'administration alors qu'il n'aurait pas voté pour lui et ne serait pas d'accord avec sa politique. Drôle de démocratie ! Il semble impératif que les membres associatifs ne puissent disposer que de pouvoirs explicites et non pas être propriétaires des  "voix’’ de leurs membres.
 
D’ailleurs ne serait-il pas souhaitable que les membres d’une association « membre actif associatif » puissent assister individuellement à l’AG pour pouvoir poser les questions qu’ils souhaitent et y voter directement ?
 
Ces questions essentielles suscitent aujourd’hui un grand sentiment de méfiance par rapport à cette élection alors que celle de la FEDECSA il y a deux ans avait emportée l’adhésion des éleveurs puisque toutes ses modalités avaient été discutées longuement entre toutes les associations aquitaines et parfaitement expliquées à tous les membres du corps électoral aux termes d’une lettre commune à toutes les associations signées par l’ensemble des présidents.
 
Même si la France a une longue tradition de centralisme jacobin, le succès de cette élection ne passera que par un dialogue réel entre la SHF et les associations d’éleveurs aquitains.
 
Le directeur de la SHF semble s’entretenir régulièrement avec certains acteurs potentiels de cette élection alors que le président de la FEDECSA n’a jamais eu l’occasion d’un contact quelconque avec lui à ce sujet.
 
Ceci ne lui permet donc pas d’apporter des réponses aux éleveurs aquitains qui sont nombreux à les lui poser et tout de même les principaux intéressés par cette élection.
 
En espérant que la raison l’emportera (notamment au regard des points soulevés sur certaines clauses des statuts adoptés par la SHF particulièrement fragiles à la fois sur le plan juridique mais aussi démocratique) !