Infos « Jac déchainé » publie en avant-première les comptes 2010 de l’ANAA dont l’analyse révèle une situation financière catastrophique !

 

L’année 2010 se traduit par une perte de 28 000 € du fait d'une baisse des produits, les subventions d'exploitation passant de 432 000 € à 365 000 €.
Les autres produits sont en légère hausse, mais de façon peu significative.
Les charges externes sont également en baisse passant de 410 000 € à 372 000 €.
Les variations les plus significatives concernent la sous-traitance (de 20 à 31 000 €), les locations mobilières (de 38 à 47 000€) et les honoraires (de 11 à 17 000 €).
Les primes à l'élevage + trophées concours sont de 53 000 € (49 000 en 2009).
Les frais de déplacement et de salon sont globalement identiques à 2009 à 90 000 € (25% de la subvention d'exploitation contre 15% pour les primes versées !). Ils comprennent des indemnités kilométriques de 17 0000 € et les frais de représentation de Bernachot pour 36 000 € (10% de la subvention).
A noter la disparition du poste Promotion pour ventes AA qui était de 47 000 € en 2009.
Il s'ensuit un résultat d'exploitation en apparence bénéficiaire mais qui est "démoli" par les charges non comptabilisées sur les exercices antérieurs.
En effet il y a 112 000 € de charges nettes non constatées sur les exercices antérieurs.
Cette pratique se poursuit au fil du temps puisque l'an passé il y en avait pour plus de 50 000 €.
Cela signifie donc que le résultat de l'an passé a été amélioré de 112 000 € par un report de charges sur cette année.
Ceci conduit à deux réflexions :
1. Comment le commissaire aux comptes ne voit il pas ces charges qui représentent 30% des charges de 2009 ? La situation qui était en apparence très mauvaise en 2009 était en fait catastrophique.
2. Et l’on ne peut que se demander à combien s'élèvent les charges 2010 non comptabilisées dans la perte de 28K€ puisque cette pratique est récurrente.
 
 

Bilan 2010:

Au 31/12/2010 les pertes nettes cumulées sont de 132 000 €. La situation est donc réellement catastrophique pour une association qui n'a pas de réelles ressources propres hormis les subventions. Circonstance aggravante, l'investissement dans la carrière de Sames (186 000 €) n'a été financé par des subventions d'investissement qu'à hauteur de 127 000 €. La différence de 59 000 € n'est donc pas financée, sauf par l'activité propre de l'ANAA (qui est en perte !) donc par le découvert ou une dette supplémentaire.
De ce fait on enregistre des dettes à court terme de 330 000 € au 31/12/10 dont 132 000 € de dettes fournisseurs, 102 000 € de solde impayé pour la carrière, 52 000 € de découvert bancaire et 44 000 € de dettes diverses.
Pour y faire face il n'y a que 123 0000 € de créances à court terme.
Cette différence de 330 000 – 123 000 = 207 000 € est alarmante car il est inimaginable que les fournisseurs se satisfassent de tels retards de paiements. Il serait également intéressant de connaitre le niveau de découvert autorisé et moyennant quelles garanties, ainsi que le montant des retards de paiement compris dans les dettes.
Il est totalement anormal que le commissaire aux comptes puisse passer à côté de la procédure d'alerte, qui est une procédure très encadrée, tant la situation de l'association est mauvaise et empire. D’autant que sa responsabilité sera recherchée quand l'ANAA sera inévitablement confrontée à la résolution de ses problèmes financiers.

 

Haras des Jac